Partons à la découverte des ruines de la cabane d’hivernage de Barentsz et de ses compagnons. Une pendule, une cloche, une caisse : c’est tout ce qui reste de l’expédition de marins hollandais partis chercher par la route du Nord-Est le chemin de la Chine. Celui qui -donna son nom à la mer de Barentsz fit trois tentatives infructueuses : en 1594, 1595 et 1596. Lors de la troisième campagne, lui et ses compagnons découvrirent l’ archipel du Spitzberg avant d’être pris par les glaces à la pointe septentrionale de la Nouvelle-Zemble. Les marins hivernèrent neuf mois sur place, se nourrissant de renards et luttant contre les ours, le scorbut et le froid extrême. Ils quittèrent leur logis de fortune en juin 1597 et regagnèrent le monde civilisé après avoir parcouru en chaloupe plus de 2800 km de mer glacée. Barentsz mourut en route. Seuls douze survivants arrivèrent le 1er novembre 1597 à Amsterdam, où l’un d’eux, Gerrit de Veer, écrivit la relation de leurs aventures. À noter la splendide mise en page, la compo soignée, la qualité du papier, des reproductions, le tout à moins de 15 euros. Du beau boulot.
Alexandre Homez – Yachting Sud magazine – Octobre 2018