Ces chroniques satiriques parues dans les années 1870 sont autant de “banderilles” (“As Farpas”, en portugais), le titre de sa revue plantées dans le “monde officiel, constitutionnel, bourgeois, propriétaire, doctrinaire et grave !”. À propos des petits pêcheurs et des filets traînants interdits puis autorisés puis de nouveau interdits, Eça de Queiroz tire la seule leçon possible : “Cet homme est emprisonné parce qu’il n’est pas jurisconsulte(…) et a osé être pêcheur avant d’avoir terminé ses études de droits !”
Quant à l’interdiction faite par un curé d’emmener les enfants pleurnicheurs à la messe, notre libre penseur est catégorique : “Les enfants sont habités par le Malin, et, quand ils pleurent à l’église, c’est parce que Satan veut insulter le culte et le prêtre.” Son credo était tout autre : “Seule la gaité donne cœur et lumière à l’ironie.”
Frédéric Pagès – Le Canard enchainé – Juillet 2021
Le 6 juin 2021, le journaliste Artur Silva recevait Michel Chandeigne et l’historien Yves Léonard pour parler des écrits satiriques d’Eça de Queiroz, Piques & banderilles.
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