Nos auteurs

João Guimarães Rosa

1908-1967

Né en 1908 à Cordisburgo (la « ville du cœur »), dans le Minas Gerais, João Guimarães Rosa travaille tout d’abord comme médecin de campagne avant de devenir diplomate. Consul à Hambourg de 1938 à 1942, il s’installe à Rio de Janeiro en 1953 où il consacre son temps à la littérature. S’inspirant du folklore et des habitants du Nordeste du Brésil, Guimarães Rosa transcende une réalité aride et sauvage grâce à une langue qui mêle néologismes, archaïsmes, mélange des registres et dialectes régionalistes. Véritable alchimiste du verbe, ses jeux de langages participent à la création d’une véritable langue « rosienne ».

En 1946, paraît un recueil de nouvelles, Sagarana. Mais c’est surtout en 1956 que l’histoire littéraire brésilienne connaît une révolution. En effet, cette année-là paraît son unique roman, Grande Sertão : Veredas (ou Diadorim en français), épopée magistrale dans un sertão halluciné, qui bouleverse les codes de la narration moderne et s’impose d’emblée comme une œuvre fondamentale.Ce monologue infini sur la vie d’un jeune cangaçeiro appartenant à la bande de Diadorim place Guimarães Rosa dans la lignée d’un James Joyce. Ce roman incroyable sera suivi dans les années 1960 de plusieurs recueils de nouvelles où le sertão nordestin sert de décor et de personnage à cette langue portugaise réinventée et labyrinthique.

À lire également : Sagarana, Diadorim et prochainement chez Chandeigne Sept-de-carreau

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