Histoire du Chocolat et de la communauté juive de Bayonne
La Législation de Napoléon concernant les Juifs en France (1808)
Après l’organisation des cultes catholique et protestants, au début du Consulat, Napoléon 1er cherche à entreprendre l’intégration des Juifs en France.
En 1806 l’empereur réunit une assemblée des notables à laquelle succède, en 1807, un Grand Sanhédrin, composé principalement de rabbins. Appelées à répondre à douze questions posées par le gouvernement, ces assemblées sont chargées de rédiger les positions doctrinales pour les Juifs de France. Cela aboutira à l’organisation administrative des Juifs.
En 1808 Napoléon prend une série de décrets :
Le 17 juillet deux décrets règlementent le culte juif et l’organisation des communautés et des synagogues, par la création du Consistoire. Le troisième décret vise les pratiques des Juifs en matière de crédit et leurs activités commerciales. Le décret annule leurs créances et impose de drastiques limitations dans le domaine du prêt, stipulant que le commerce ne sera possible qu’avec une permission délivrée par le préfet, et une attestation de bonne conduite délivrée par le Consistoire. Enfin, il limite également la migration dans les départements du Haut et Bas Rhin. Le décret vise les Juifs de l’Est. Ceux qui résident à Bordeaux, dans la Gironde et les Landes, n’y sont pas soumis, ainsi que ceux de Paris. Le décret sera aboli en 1818. Ce décret qui met les Juifs hors la loi commune (ses mesures draconiennes sont contraires au principe d’égalité devant la loi), est considéré par beaucoup comme le « décret infâme ».
Le 20 juillet un décret oblige les citoyens juifs de France à avoir un nom de famille définitif et à le déclarer à la mairie.
La politique de Napoléon reste controversée et a été diversement appréciée par les historiens.
https://francearchives.fr/fr/pages_histoire/39351
http://judaisme.sdv.fr/histoire/historiq/consisto/berman.ht