Conférence, ou cycle de conférence, avec projection d’une riche iconographie ancienne et moderne.

On sait plus ou moins comment certaines plantes d’origine américaine, comme la tomate ou la pomme de terre, sont parvenus en Europe et les anecdotes qui leur sont liées. Mais on ignore qu’au XVIe et XVIIe siècles, quasiment toutes les plantes vivrières ont changé de continent, bouleversant complètement les habitudes alimentaires et les pratiques agricoles dans le monde entier, en particulier dans les zones tropicales.

On assiste à une mondialisation sans précédent dans ce domaine. Pourtant, malgré ses répercussions, l’échange de plantes entre continents durant la période des découvertes est un phénomène encore relativement peu étudié.

Dans les nouveaux territoires découverts, les Ibériques cherchent aussitôt à connaître les plantes en usage chez les indigènes, et les rapportent chez eux en fonction de leur importance agricole, de leurs applications médicales ou de leur valeur ornementale. Quelques-unes réussissent à s’adapter aux climats tempérés et transfigurent bientôt l’agriculture européenne : citons parmi les plus emblématiques la pomme de terre, la tomate, le maïs, les haricots, certaines variétés de courges, le tabac.

D’autres, bien plus nombreuses, sont exportées hors de leur continent d’origine dans des zones tropicales au climat semblable, en y provoquant de profonds bouleversements. Il suffit de penser à l’importance prise par le manioc en Afrique où il est devenu l’aliment principal ; à celle du maïs en Afrique et en Orient ; à la place centrale occupée désormais par les patates douces en Extrême-Orient et dans l’alimentation chinoise ; à l’extension du bananier sur la côte ouest de l’Afrique et en Amérique ; à l’omniprésence des cocotiers ; à l’expansion de la culture de l’ananas, de la mangue et d’autres fruits ; aux conséquences de l’introduction plus tardive du cacaoyer et du café arabica sur la côte occidentale africaine ; aux ravages récents de la monoculture du palmier à huile en Indonésie et en Malaisie, etc.

À l’inverse, on tente également de semer outre-mer les plantes vivrières cultivées en Europe. Il s’agit soit de fruits et de légumes, soit de monocultures extensives. Parfois ces tentatives demeurent infructueuses, comme pour la plupart des céréales, alors que d’autres plantes prospèrent, comme la canne à sucre. Les Portugais essaient d’y faire pousser presque tous les végétaux utiles qu’ils connaissaient : ceux typiquement méditerranéens, d’autres arrivés dans la péninsule Ibérique par la Méditerranée ou apportés par des peuples du Nord, d’autres encore parvenant de régions lointaines par des routes sinueuses tels les citronniers et orangers, le riz oriental et le bananier, cultivés depuis le Moyen-Age sur les rives de la Méditerranée.

Cette ou ces conférence(s) retrace(nt) le voyage des 64 principales plantes vivrières consommées dans le monde et de quelques autres qui eurent un usage industriel plus ou moins important (hévéa, ricin, aleurite, rocou, purghère) : les conditions de leur découverte ; leurs premières descriptions, appellations et images extraites des sources d’époque ; leurs multiples pérégrinations jusqu’à aujourd’hui ; pour chacune, les chiffres actuels de la production mondiale, son évolution et les principaux producteurs.

La conférence, de 1h30 heure environ, peut avoir une durée réduite à 1h. Elle s’appuie sur un Powerpoint présentant cartes géographiques indiquant les principaux circuits et les premières représentations d’un choix de plantes dont les aventures furent des plus étranges. Ce choix est variable selon la durée de la conférence, et peut s’adapter à la demande du public.

Le sujet peut également être traité dans un cycle de conférences (de 6 à 12 séances de 50’)